La vie du fondateur et la naissance de l'Aïkido
L’Aïkido, nouvelle voie martiale (Shin-Budo) (1), est enseigné aujourd’hui sur presque tous les continents.

Avant de créer l’Aïkido, son fondateur japonais Morihei Ueshiba (1883-1969) étudie de nombreux arts de combat et se consacre aux études spirituelles et religieuses qui formeront la base de son art. Morihei Ueshiba ne se considérait pas lui-même comme un fondateur, mais comme un transmetteur, envoyé par KAMI (sorte d’Energie Divine présente partout) pour développer et réaliser l’Art de la Paix par la quête de l’harmonie et du respect de la nature dont le monde devait bénéficier (2).

Morihei naît à une période et dans une région qui favoriseront son futur parcours spirituel, religieux et martial. Après un conflit militaire, Yoroku Ueshiba, son père, se réfugie avec sa femme Yuri dans la ville de Tanabé, où ils sont contraints de mener une vie de paysan. Yoroku participe activement à la vie sociale et politique. Ces activités auront plus tard une grande influence sur son fils. Le couple a déjà trois filles quand Morihei naît le 14 décembre 1883 (3). Le nouveau-né, chétif, est d’une santé fragile. Comme beaucoup de garçons de son âge, Morihei est fasciné par les histoires de miracles que l’on attribue à un maître bouddhiste dans la région de Kuman (2). C’est peut-être la raison pour laquelle il entame, à l’âge de sept ans et avec un vif intérêt, l’étude des classiques chinois dans une école privée de la secte bouddhiste Shingon. Morihei y pratique la méditation, les incantations (chants religieux) et la prière. Son père, inquiet de cette attirance pour les matières spirituelles, lui impose la pratique du Sumo et de la natation (2). Quand Morihei atteint l’âge de dix ans, son père, maître d’armes de la famille Kii et dépositaire d’une tradition martiale, le Aoi-Ryo-Ju-Jutsu lui enseigne le maniement de la lance et du sabre (3). Il entre à l’école primaire, puis au collège, où il est nommé professeur assistant pour ses connaissances en abaque (boulier de calcul) (2).

Vers 1901, il se rend à Tokyo où il fonde la compagnie Ueshiba, une librairie papeterie employant plusieurs vendeurs. Le soir, il s’entraîne à l’école KITO de Ju-Jutsu (combats à mains nues) et à l’école SHINKAGE de Ken-Jutsu (sabre) (2 p25). Le peu de temps qui lui reste, il le consacre à la lecture de textes spirituels. Épuisé par toutes ces activités, il tombe sérieusement malade et retourne en 1903 dans sa ville natale pour se reposer, abandonnant son entreprise à Tokyo. Il consacre son temps à se forger une santé de fer, s’imposant un entraînement physique, effectuant de longues marches et des courses de résistance. Il s’efforce de porter de lourds sacs de riz pour renforcer sa musculature. Guéri de sa maladie, il se marie avec Hatsu Itogawa, une amie d’enfance née en 1881 (3).

À l’exemple de son père, Morihei montre de grandes qualités sociales et politiques. Lors de la promulgation d’une loi favorisant les grandes flottes au détriment des petits pêcheurs, Morihei participe à une manifestation où il se fait fort remarquer, et il semble que ce soit grâce à son engagement que la loi fût annulée.

La même année, nous sommes en 1903, Morihei, jeune homme révolté, âgé de vingt ans, s’engage dans le 37e régiment de la quatrième division d'Osaka. Il surprend par son habilité et son maniement de la baïonnette. L’année suivante, et jusqu’en 1905, il prend part à la guerre russo-japonaise où il fait preuve d’une grande bravoure, on le surnomme " Le dieu des Soldats ". Il possède toutes les qualités requises pour poursuivre une carrière militaire, mais refuse le conseil de ses supérieurs d’aller suivre l’Ecole d’Officiers, préférant retourner à Tanabé rejoindre sa famille. C’est à cette époque qu’il reçoit le diplôme de l’école de sabre YAGÛ SHINKAGE. Morihei poursuit ses études pendant qu’il travaille à Tanabé dans les services publics et pour le bien de la communauté. En 1908 il obtient les Menkyos (certificat de maîtrise) des écoles KITO (Ju-Jutsu), TENJIN-SHINYÔ (Ju-Jutsu) et YAGYÛ-SHINKAGE (Ken-Jutsu) (1).

En 1912, le gouvernement cherche des volontaires pour repeupler Hokkaido, située au Nord du Japon. Cette île désertique, position stratégique, attisait la convoitise des Russes. Morihei, âgé alors de vingt-neuf ans, décide de s’associer avec sa famille à un groupe de quatre-vingts personnes. Ils s’installent sur l’île et fondent le village de Shirataki dans le Conté de Montbesu, Kokaido (2). Mais la terre est difficile à cultiver. De violents orages, des chutes de neige empêchent les nouveaux habitants d’exploiter le terrain. Le moral baisse mais Morihei Ueshiba n’abandonne pas et montre une grande détermination à maintenir l’esprit de la colonie. C’est au cours de la troisième année qu’ils réussissent à récolter les fruits de leur laborieux travail. Pour ses actions de médiation auprès de la population et ses nombreuses idées de développement, Morihei, surnommé le Roi de Shirataki, est élu au conseil municipal (2). Pendant cette période il continue à pratiquer les arts martiaux et enseigne à une quinzaine d’élèves dans son petit dojo. Il a coutume d’inviter les grands maîtres de passage dans la région.

En 1915, il rencontre Sokaku Takeda, maître de l’école DAÏTO de Ju-Jutsu, héritier du Daïto-Ryu-Aïki-Jutsu, une très ancienne tradition martiale du clan Aïzu . Il est très impressionné par l’exécution des techniques du maître et lui demande d’enseigner dans son dojo. Sokaku Takeda s’installe à Shirataki, où Morihei lui fait construire une maison et le rémunère avec la pension qu’il reçoit de son père, chaque mois. En 1916 il obtient le Menjo du Daîto- Ryu (3). Selon d’autres sources, il reçoit cette même année le Menkyo-Kaiden (certificat de maîtrise générale).

À la fin de l’année 1919, à l’annonce de la grave maladie de son père, il décide de quitter Shirataki et lègue tous ses biens à Takeda en échange du précieux enseignement qu’il lui a prodigué (2). En cours de route, il apprend l’existence d’un moine d'un nouveau groupe religieux Shinto, nommé Onisaburo Deguchi, à qui l’on prête des histoires miraculeuses de guérison de malades. Il décide d’interrompre son voyage pour demander à Deguchi des prières qui pourraient guérir son père.

Le moine refuse et lui explique que la mort est un événement naturel qu’il faut accepter. Mais devant son désarroi et sa souffrance, ils pratiquent ensemble durant trois jours des séances de Chinkon-Kishin (4), voie accédant à la communication avec l’esprit divin du KAMI, au moyen de la méditation profonde (2).

Morihei arrive à Tanabe quelques jours après la mort de son père, Yoroku Ueshiba le 2 janvier 1920 à l'âge de 76 ans. Profondément affecté, il consacre de longs mois à la méditation et la prière. Il reste très marqué par son expérience avec Deguchi et décide de s’installer avec toute sa famille à Ayabe (2) auprès du moine qui l’initie à la religion Omoto Kyo.

L’année 1920 est une année sombre pour la famille Ueshiba. Après la mort de son père en janvier, leur fils aîné, âgé de trois ans, meurt en août et leur deuxième enfant, né en avril, disparaît en septembre. Ceci explique peut-être l’engagement et la ferveur de Morihei auprès du moine. Onisaburi Deguchi (1871-1948) est le chef spirituel de l’Omoto Kyo - Secte de la Grande Source - secte activiste, à caractère shintoïste, dont le projet était d’établir en Asie un « Royaume de Dieu unifié », fondé sur l’alliance politico-culturelle sino-japonaise (1). Deguchi avait appris par sa grand-mère le Koto-Tama (étude du pouvoir du son) qu'il systématisera plus tard. À vingt-neuf ans il épouse Nao Deguchi, fille du fondateur de l’Omoto Kyo, « Chef de la foi », et prend le nom de sa famille (3).

Morihei se consacre à l’étude du Koto-Tama qu’il pratique sous forme de Mantras (émissions vocales et respiratoires) et de Mutras (gestes symboliques) (1). Il étudie également le Yuusai (développement de la sensation sacrée pour communiquer avec l’âme divine) (4). Ces études vont influencer sa pratique des arts martiaux et il les poursuivra jusqu’à la fin de sa vie. La fonction spirituelle des sons est un des aspects clés dans sa recherche du véritable esprit Budo et il forge progressivement sa théorie sur l’unification de l’esprit, de l’âme et du corps (2). Cependant, il continue à cultiver la terre et à mener une vie de fermier, mettant ainsi en pratique son idée de la relation entre le Budo et l’agriculture (2). Il semble que ce soit Deguchi qui lui ait dit : "Tu devrais consacrer ta vie au Budo. Tu as en toi la force de déplacer les montagnes. Fais-le "(2, page 27). Le moine lui fait bâtir un dojo appelé UESHIBA JUKO où Ueshiba enseigne le Daito-Ryu-Aiki-Jutsu aux adeptes de la secte et à quelques officiers de marine (4). Sa renommée de maître se propage rapidement et il accueille de plus en plus de disciples. En 1922, Sokaku Takeda vient enseigner quelque temps et le nomme professeur assistant (5). En 1923 Ueshiba donne le nom officiel d’Aïki Bu-Jutsu à son art (2).

La secte est persécutée ; Deguchi, assigné à résidence, est accusé du crime de lèse-majesté (1)(4) pour son interprétation du Shintoïsme, alors religion d’Etat, et son enseignement révolutionnaire des valeurs traditionnelles (2). Bravant l’interdiction impériale, il part, dans la nuit du 13 février 1924, avec quelques disciples et Ueshiba comme garde du corps, en Mandchourie et en Mongolie pour fonder un centre spirituel appliquant les principes de l’Omoto Kyo. Le 15, ils arrivent à Mukden où ils rencontrent Lu Chang K'uei, un puissant seigneur de guerre mandchou. Moriehi porte alors le nom chinois de Wang Shou Kao. Le moine lève une armée « Indépendante du Nord-ouest », guérit des malades et se proclame « Sauveur du Monde » (1). Mais l’aventure se termine mal. Leur expédition est vouée à l'échec dès le début; ils sont victimes d'un complot tissé par un autre chef militaire soucieux de son pouvoir, Chang Tso Lin, et, lorsqu'ils atteignent, le 20 juin, le Baian Dalai, les troupes chinoises prévenues sont là pour les arrêter. Morihei et Onisaburo et tous les responsables sont arrêtés et condamnés à mort. Seule une intervention du consulat japonais permet à Deguchi et Ueshiba d’être rapatriés sains et saufs le 25 juillet 1925 (1). C’est sur ces routes, semées d’embûches, où ils affrontent bandits et soldats, que Ueshiba a une illumination. Il avait acquis une telle vigilance que, tenu en joue, il percevait l’agression par avance. Il décrit ainsi son expérience : « Avant que l’adversaire ne puisse appuyer sur la détente, son intention de tuer se cristallisait en une boule de lumière spirituelle qui volait vers moi. Je l’évitais, ainsi aucune balle ne pouvait m’atteindre » (2, page 27).

De retour à Ayabe, il a alors 42 ans, il se consacre à l’étude des techniques de la lance et poursuit l’enseignement dans son dojo, mais son Budo a changé. Il parle alors de Kami Waza (techniques divines) (4). Il s’entraîne jour et nuit, utilisant ses propres méthodes, tant sur le plan physique que spirituel et ses compétences martiales atteignent un niveau exceptionnel. C’est à la suite d’une période d’entraînement intense qu’il rencontre un maître de Kendo qui le défie. Il accepte et gagne pour ainsi dire sans combattre car il visualise la trajectoire des coups avant que le sabre n’ait la possibilité de le toucher. Après le duel, il va se rafraîchir près d’un puits où il est frappé par la révélation de ce qu’il a cherché toute sa vie: l’essence du KI, son satori (9). Il est envahi par la conviction que la source du Budo est avant tout « l’esprit de protection » (2). Il en parle ainsi : "Je me suis senti comme paralysé avec un sentiment très agréable, je sentis subitement que l’univers tremblait et qu’un esprit doré sortait du sol, enveloppait mon corps et le changeait en un autre fait d’or. Au même moment, mon esprit et mon corps devinrent légers. J’étais capable de comprendre le murmure des oiseaux et j’étais clairement conscient de l’esprit de Dieu, le créateur de cet univers. À ce moment, je compris la source du Budo ; l’Amour de Dieu, l’esprit de la protection amoureuse de tous les êtres. Des larmes de joie coulaient sans interruption sur mes joues. Depuis ce moment, j’ai été amené à sentir que la terre entière est ma maison et que le soleil, la lune et les étoiles sont des choses qui me sont propres. Je suis devenu libre de tout désir, non seulement du point de vue condition, réputation et richesse, mais aussi pour être fort. Je compris le Budo. Ce n’est pas abattre un adversaire par notre propre force, ou un outil pour mener le monde à la destruction par les armes. Le vrai Budo est d’accepter l’esprit de l’univers, de garder la paix du monde, de produire correctement, de protéger et de cultiver tous les êtres dans la Nature. Je compris que l’entraînement du Budo est de prendre l’Amour de Dieu, qui produit correctement, protège et cultive toutes les choses de la nature et les assimile et les utilise dans notre corps " (4, p 24).

Si la notion d’Aïkido commence à naître, ce n’est que 15 ans plus tard que O Sensei lui donnera son nom définitif en remplaçant Bu Jutsu par Do. Pendant qu’il se voue à l’élaboration de cette nouvelle « voie du Budo », sa réputation ne cesse de grandir dans les cercles du Budo à travers tout le Japon.

La renommé grandissante de Morihei est remarquée par l'amiral Isamu Takeshita qui, vers la fin de l'année 1925 invite Morihei à Tokyo . Il séjourne à la résidence du précédent Premier Ministre Gombei Yamamoto, où il fait quelques démonstrations de son art devant les notoriétés qu'il impressionne considérablement. Morihei enseigne les arts martiaux pendant vingt-et- un jours au palais du prince Héritier. Au printemps 1926 il se rend à nouveau à Tokyo sur une nouvelle invitation de l'amiral Takeshita. Il enseigne à la cour et à la famille impériale ainsi qu'aux officiers de l'armée, et à quelques grands noms des milieux financiers (1)(3). Ce séjour de Morihei à Tokyo fut longtemps prolongé, mais pendant l'été, il tombe malade et se trouve forcé de retourner à Ayabe.
En février 1927, l'amiral Takeshita l'invite pour la troisième fois. Un choix alors s'impose. Il quitte Ayabe et toujours avec l'assentiment d'Onisaburo, décide de s'établir définitivement à Tokyo pour se consacrer à l'enseignement des Arts Martiaux. Le succès est tel que bientôt la place manque.

En 1930, débute la construction d'un nouveau dojo. En octobre il reçut la visite de Jigoro Kano, le créateur du Judo, maître du Kodokan . Celui-ci très impressionné par le travail de Morihei et le félicite chaleureusement en lui disant " Vous avez réalisé mon idéal du Budo ". Jigoro Kano lui confia deux de ses élèves : Jiro Takeda et Minoru Mochizuki.

En 1931, est inauguré le nouveau dojo à Wakamatsu-chô, quartier de Tokyo, le Kôbukan est rapidement surnommé le "dojo de l’enfer". Cette même année, Ueshiba reçoit de Takeda le Makimono (titre de maître de l’art martial) de Daïto-Ryu-Aïki-Jutsu (5). Malgré cela, il s’éloigne de plus en plus du maître pour développer son propre style.

Entre 1931 et 1941, Ueshiba enseigne dans plusieurs dojos et donne de nombreuses démonstrations dans tout le pays. En 1940, le Kôbukan accède au statut de Fondation (Kobakaï) accordé par le ministère de la Santé et en 1941 le Dai-Nippon-Butokukai, organisme officiel chargé du maintien et du développement des Arts Martiaux, décide de reconnaître le Ueshiba-Ryu-Aïki-Jutsu (1).

En 1932 fut fondée la société pour la promotion des arts martiaux japonais et en 1933, Morihei en est le président.

Le 7 décembre 1941, le Japon attaque la base militaire américaine de Pearl Harbour des îles Hawaï, sans déclaration de guerre, précipitant l’Empire du soleil levant dans le second conflit mondial. Ueshiba, profondément attristé par le fossé creusé entre ses idées de paix et de coopération et la situation internationale, laisse la direction du Kôbukan à son fils et quitte Tokyo pour s’installer dans un petit village de la préfecture d’Ibaraki, Iwama.

Il justifie ainsi son départ : "La voie du Budo insuffle une vie nouvelle dans cette force universelle qui donne naissance à toute chose. L’harmonie, l’amour et la courtoise sont des éléments essentiels du véritable Budo, mais ceux qui détiennent le pouvoir de nos jours ne pensent qu’à jouer avec des armes. Ils considèrent à tort le Budo comme un instrument de violence et voudraient se servir de moi à ces fins. Je suis las de cette stupidité et n’ai aucune intention de devenir un instrument entre leurs mains. La retraite est ma seule issue" (2 p 28). À Iwama, alors âgé de 59 ans, il défriche la terre pour la cultiver et construit un dojo en plein air et un temple, l’Aïki Jinja (1), consacré et à l’Aïki et au Koto-Tama. Il y vivra jusqu’à la fin de ses jours, ce lieu lui servant de retraite spirituelle. En 1942, il adopte le nom définitif de son art Aïkido. C’est ce nom qui sera enregistré la même année au Dai-Nippon-Butokukai. En 1943, son vieux maître Takeda meurt à l’âge de 83 ans.

En 1948, le Japon commence à se relever de ses ruines. Jusqu’à cette date les Américains, qui occupent le pays, avaient interdit la pratique des Arts Martiaux. Parce qu’il met l’accent sur la paix et la recherche de la vérité, l’Aïkido est autorisé à reprendre un rôle actif dans la société et l’ancienne fondation Kôbukan devient l’actuel Aïkikaï, dirigé par le fils du fondateur, Kisshomaru Ueshiba. Dès lors, on appelle son père O Sensei (grand-maître) (2). Dans les années cinquante, l’Aïkido se développe dans tout le Japon et c’est à partir de 1959 qu’il se propage au-delà des mers. Un journal, outil de diffusion et de liaison entre les pratiquants est créé : l’Aïkido Newspaper Published.

En 1961 O Sensei effectue un séjour à Hawaï marqué par ce discours "Jusqu’à présent, j’ai construit au Japon un pont d’argent. Je suis venu à Hawaï afin de construire un pont d’or qui unira les pays du monde dans le véritable esprit du Budo, celui d’une harmonie entre les peuples et d’un amour immuable" (1 p 2).

Maître Morihei Ueshiba s’éteint le 26 avril 1969. Le même jour le gouvernement japonais lui accorde à titre posthume l’Ordre du Trésor Sacré, récompense suprême, pour avoir fondé et développé l’Aïkido.
2 mois plus tard son épouse le rejoint.


"Il est nécessaire en Aïkido d'avoir un esprit à servir la paix de l'humanité et non pas un esprit à vouloir être fort et vaincre un adversaire.
Il n'y a ni adversaire, ni ennemi dans le vrai Budo.
Le vrai Budo ne connaît pas la défaite.
Ne jamais se battre pour ne pas être battu".


Bibliographie : (1) Dictionnaire des Arts Martiaux, LOMBARDO, Patrick. (2) Aïkido, nature et harmonie, SAOTOME, Mitsugi, Ed. Sedirep, Paris, 1985. (3) « Hommage à Maître Ueshiba », dossier présenté par DUVAUCHELLE, M.F, in Bushido, le magazine des arts martiaux, n°4, p31-41, quatrième trimestre 1983, Paris. (4) Aïkido, recherche du geste vrai, BLAIZE, Gérard, Ed. Sedirep, Paris. (5) Histoire de l’Aïkido en France, HAMON, Michel, Ed. Guy Tredaniel, 1995. (6) « Aïkido Morihei Ueshiba », avec un entretien avec Minoru Mochizuki, in Arts et combats n°11, p66-71, septembre 1994, Paris. (7) « Le pionnier de l’Aïkido européen n’est plus » par LOUKA, André, in Bushido, arts martiaux aujourd’hui, n°16, p19-24, février 1985, Paris. (8) The Aïkikaï news, encyclopedia of Aïkido, PRANIN, S.A, USA, 1991. (9) Budo, les enseignements du fondateur de l’aïkido, Budostore, Paris, 1994.